Jour 1 | 11 juillet 2023 |
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Trajet | De Treycovagnes à Saint-Laurent-en-Grandvaux |
Kilomètres | 73 km +1100/-620 |
Hébergement | Au camping dans une cahute |
Coûts journaliers | 75 CHF |
Météo | Caniculaire avec de forts orages à 19h00 (alerte météo) |
C'est le matin du mardi 11 juillet, 8h30 sonne le départ de mon évasion. Je prends le temps de dire au revoir à ma maman. Les adieux sont échangés dans un mélange de larmes et de câlins.
Une dualité de sentiments m'envahissent : la tristesse de quitter ce qui m'est familier et la joie frémissante de l'aventure qui m'attend. Tout ce qui compte à cet instant même, c'est de parcourir des kilomètres sans regarder en arrière, sans penser aux conséquences de mon départ vers l'inconnu.
Dévalant des pentes jusqu'à l'assaut final sous un soleil implacable, les derniers kilomètres deviennent un véritable défi avec une chaleur accablante dépassant les 35°C. L'ombre se fait rare, mes gourdes se vident rapidement, ayant déjà consommé plus de 4 litres d'eau depuis le départ. Le poids de mon équipement se fait de plus en plus oppressant. Soudain, un cycliste bienveillant me dépasse, s'inquiétant de mon état, me demande comment je vais. Je réponds simplement "ça va", mais l'idée de me faire tracter me traverse l'esprit... Bien sûr, je choisis de persévérer, donnant des coups de pédale plus forts pour gravir la dernière montée.
Enfin, j'atteins St-Laurent-en-Grandvaux. Les nuages deviennent de plus en plus menaçant et, après vérification sur internet, je découvre que la famille contactée est en vacances et ne peut m'héberger. Sans perdre de temps, je me dirige vers la deuxième option : le camping. Par chance, je trouve de petites cabanes avec un toit solide et un lit, à l'abri du mauvais temps. C'est exactement ce qu'il me fallait !
Cette première journée, riche en défis et en découvertes, me rappelle pourquoi j'ai entrepris ce voyage. Chaque obstacle surmonté renforce ma détermination et me prépare à ce que la route me réserve encore.
Pour couronner cette journée intense et chargée d'émotions, je me permets une bière bien méritée. Installé dans mon refuge, je m'endors au son des grêlons martelant le toit, des éclairs zébrant le ciel et du vent tentant de soulever mon lit. Malgré cette symphonie tumultueuse, le sommeil m'accueille sans difficulté et me berce jusqu'au petit matin.